Intentions scénographiques



La brume est un espace incertain. C'est une matière étrange, entre la fumée et l'eau, un nuage, un entre-deux entre le réel et l'irréel (la féerie), entre la vie et la mort, le lieu où l'au-delà devient presque palpable...
La brume est froide, elle s'accroche en lambeaux aux arbres, aux silhouettes des maisons ; elle flotte au dessus des eaux, des terres, des animaux. Elle « pastellise » les teintes, pose un voile de camaïeux de gris sur le monde.
La brume dématérialise les corps, les transforme en silhouettes inquiétantes, gomme leur rapport au sol, leurs racines. Sur la scène, nous sommes dans un paysage irréel, sans horizon.

Un monde à part. L'espace est tendu de brumes. La brume est parfois dense, parfois légère. Elle flotte sous un courant d'air instable.Elle porte en elle les souvenirs de la beauté d'Almodis et de sa condamnation.

La scène se décline en trois couleurs dominantes :
– Le Rouge, associé à l'Or : le bijou dérobé, le soleil de mai et la beauté de la vie qui sont les bijoux d'Almodis, la cupidité des hommes.
C'est le personnage, le vivant, le mobile. C'est Lousse qui chante et raconte. Peut être aussi quelques accessoires.
– Le Blanc : La beauté d'Almodis, sa pureté et son innocence, les brumes qu'il en reste après le bûcher... le divin. C'est la scénographie, les brumes souples.
– Le Noir : La pie Margot, les robes de la justice et ses assesseurs, le vol et la condamnation ... l'inhumanité. C'est le cadre, rigide, l'autour de la scène, et aussi un voile d'ombre, lumière et accessoire.

La scénographie est dessinée d'entrelacs : du bijou, de la justice, des brumes et des eaux... qui donne à la scène un côté un peu médiéval ou baroque (à définir), rappelle les univers de Lousse, s'associe à sa robe.

Vanessa Jousseaume.

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